Saturday, March 18, 2006

Ilan Halimi

Je ne m'avance pas pour l'instant...j'attends d'avoir un peu plus de recul, en attendant, voici une petite note que vous n'avez peut etre pas vue:

http://www.liberation.fr/imprimer.php?Article=361113

En marge, «incidents»
Par Pierre MARCELLEmardi 21 février 2006

L'orsque quelques-uns de mes correspondants estiment que je déplore un peu trop le racisme anti- arabe pour n'être pas antisémite (forcément), cela donne parfois, dans la boîte à mails, de brèves cochoncetés ; telle celle-ci, découverte samedi : «alors merde marcelle... t'as pété le champagne... quand t'as appris la destruction du sionniste par l'unité djihadiste de la cité du tertre à Bagneux... t'as du faire dans ta culotte hein ma salope... qu'est-ce qu'ils ont du te faire plaisir ces petits bouts de chou ;. j'ose même pas imaginer... bon WE mon excrément...» (sic, texte intégral). J'ai mieux compris de quoi il semblait y être question en découvrant quelques instants plus tard l'histoire d'Ilan Halimi, enlevé et torturé à mort par ledit «gang des barbares» dont, selon le procureur de la République, le «cerveau» résiderait à Bagneux. Libération faisait ce jour-là état d'une rumeur selon laquelle la judéité du jeune Ilan Halimi induisait l'antisémitisme comme mobile du crime ; hypothèse non avérée en l'état de l'enquête, mais induite et volontiers entretenue par l'antique confusion entre le «riche» et le «juif», qui fit dans le RER D la fortune de Marie Leblanc, et taraude et rend fou autant qu'une caricature d'un prophète de l'islam. J'en étais là, dimanche, en fin de journée, lorsqu'un téléphonage m'avisa qu'une manif était en train de mal tourner boulevard Voltaire, où, parmi un gros millier de personnes qui réclamaient «Justice pour Ilan», deux ou trois cents jeunes sionistes criaient aussi «vengeance». A la hauteur du 247, l'étal d'un épicier arabe fut ainsi deux fois saccagé. C'était à cinquante mètres de la boutique de téléphonie où travaillait Ilan Halimi, dans un quartier que la haine communautariste avait jusqu'alors épargné. Un ami de trente ans, qui vit cela de sa fenêtre, me le rapporta. Mais, pour mes lecteurs de la sorte de celui que j'ai dit plus haut, nul doute que, de mon témoin, la qualité de père d'une enfant prénommée Leïla le décrédibilisera absolument.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=361113

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