Tuesday, February 26, 2008

Yahoo & Microsoft, un remake d'AOL & Time Warner?

La situation de Microsoft à l'heure actuelle la pousse à chercher une issue dans le rachat de Yahoo. Cette compagnie attaquée de toute part (Systeme d'exploitation, Office, Recherche et services Internet), et jusque dans ses vaches à lait comme la suite MS Office par différent, se doit de rattrapper son retard dans le secteur à la plus forte croissance: celui de la recherche sur internet, la recherche "monetisée" bien sûr, domaine où Google excelle.

Pour revenir au titre de cet article, faisons un rapide rappel de la fusion d'AOL et Time Warner: en 2000, au sommet de la (première) bulle internet, AOL a racheté Time Warner pour 182$ milliards, ce qui évaluait la compagnie à la suite de la fusion à plus de 350$ milliards (et oui plus de 168$ milliards pour AOL!;) On peut relire aujourd'hui les articles de cette époque (10 janvier 2000) où la majorité des analystes se targuait de trouver toujours plus de synérgies potentielles entre le "vieux" et le "nouveaux" media, qui avait le potentiel d'associer le contenu d'un compagnie centenaire et la diffusion d'un prodige du web pour réussir au final à toucher chaque citoyen américain si ce n'est citoyen du monde! Depuis, cette euphorie est passée, la gueule de bois est arrivée avec l'explosion de bulle techno, et la valorisation d'AOL qui a littéralement fondu comme neige au soleil. Une petite note, Ehrans, un analyst de Bear Stearns (la firme qui s'est faite offrir un rachat pour 2$ l'action en début mars!) a souligné en 2000 que "cette alliance imbattable".

Concernant Microsoft et Yahoo, une remarque qui a été discrètement lancée à ce moment là est qu'AOL et Time Warner se sont rapporché non pas réellement par prévision de croissance, mais pas insécurité (cf. article de Salon.com). Et c'est là où la bas blesse. La situation est la même pour Microsoft! En effet, un article de Fortune datant du 18 février (page 18 à 24), rappelle bien que cette réaction de Microsoft est moins pour acquérir un parc d'utilisateur que pour contrer Google dans sa suprématie du web, et de la recherche en particulier. Mais si les revenus publicitaire de Yahoo et Microsoft combiné sont de 8,2 milliards, ils se tiennent encore a distance des massies 16,4 milliards de Google. De ce fait non seulement au niveau quantitatif, les chiffres sont peu flatteurs, c'est au niveau qualitatif que le bas blesse le plus. En effet, dans l'industrie internet ce ne sont pas les serveurs qui comptent, ce sont les algorythmes derrière qui fond la valeur de ces caisses de metal.
Dès lors, si Microsoft cherche à contrer Google, ce n'est pas en achetant une autre compagnie distancée technologiquement par Google que la firme de Redmont va augmenter ses résultats de R&D. Dans le domaine de la recherche 1+1 ne font pas 2, et là en l'occurence j'ai bien peur que 1+1=1, car ce n'est pas en alignant deux moteurs de 300 chevaux qu'on en obtient un de 600, et j'espère que Microsoft ne le croit pas. Surtout si l'on connait la série de mauvaise décision de Yahoo ces derniers temps: echec du rachat de Youtube et JotSpot laissés à Google, refus d'acheter Facebook pour 1 milliards de dollar en 2005 (la participation de Microsoft le valorise a 15 maintenant!), refus d'entrer assez tôt dans le marché de la publicité contextuelle, passé à côté du marché des petits publicitaires (80% des entreprises sont des PME que Google a su amener dans son giront avec Adsense et Adwords), mauvaise exploitation de son rachat d'Overture, echec et eutanasie de Yahoo 360 etc... et le retour du fondateur de Yahoo, Jerry Yang n'a pas changé grand chose si on se fie à "l'action", ou plutôt au manque d'action autour de Yahoo ces 100 derniers jours.

Est-ce alors un mouvement desesperé pour acquérir des parts de marchés, avant que le web ne se résume à Google et Facebook? Quelles synergies Microsoft peut-il vraiment tirer de Yahoo, et quelle durée cela va-til prendre connaissant la nature du marché, l'opposition culturelle des deux firmes et l'évolution très rapide des TI orientées web?

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Ressources:
http://money.cnn.com/2000/01/10/deals/aol_warner
http://archive.salon.com/tech/col/rose/2000/01/10/aol_time/
Fortune Vol 157, No 3, Feb 18, p.18-25

Sunday, January 13, 2008

Les generations se suivent et se ressemblent....

Voilà une petite réflexion sur un post que j'ai lu sur les reproches que l'on peut avoir vis à vis des générations passées notamment concernant le mauvais français de nos chers québécois...


Nous sommes la somme de nos expériences. Un peuple est la somme de générations de personnes. Je crois qu'il ya quand même des générations qui se dessinent au fil du temps. Le concept de génération vient avec l'apparition d'évènements marquant. Ainsi comme on a marqué la génération des baby boomers avec les soixante-huitards, bientôt on parlera de la génération internet etc... Mais à mon sens, ad vitam aeternam, une génération aura des reproches à formuler à la génération précédente. Ca fait parti d'une sorte de mélancolie d'un temps révolu que l'on n'a pas vécu. Ce que je trouve drôle, c'est qu'il suffit de savoir que la mémoire est sélective et que l'on tendance à embellir les souvenir pour arrêter de dépeindre un portrait doré du passé et assombrir notre présent.


Aujourd'hui, on parle de fautes commises par les générations précédentes qui ont été plus épicuriennes que l'on voudrait. Je crois que ces fautes là sont vraies. Il n’y a qu'à voir le nombre de familles nucléaires, les familles éclatés, d'autres reconstituées pour s'en rendre compte. Pourtant on commet aujourd'hui les mêmes fautes qu'avant et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Là où je rejoins ta pensée c'est qu'effectivement on ne joui pas moins de notre vie qu'avant, on en jouirait même plus au vu de tout ce qui peut nous être offert aujourd'hui vis à vis de ce que nos parents ou grands-parents ont vécu. Le train est en marche et tout le monde le prend: on jouit beaucoup plus de la vie à titre individuel que ne l'ont fait les anciens ou certains pays moins "développés". Ca peut rejoindre un peu le concept d'esprit de société qui je crois s'étiole un peu de ce bord là du "développement".


Nos parents ou grands-parents ont été activistes, se sont battus pour la libération des sexes, se sont battus pour le respect du français au Canada etc. aujourd'hui on se bat pour l'environnement et pour le respect du français au Canada. Certaines choses changent d'autres pas. Mais on vit la même chose dans un cadre différent. La seule tendence commune et qui me désole quelque peu, c'est un nombrilisme qui s'accroit avec des plaisirs de plus en plus individuels et un sens du devoir vis à vis des générations futures qui décroit. Je ne parle même pas du concept de la communauté qui a éclaté à mon sens (à quand remonte la dernière fois que vous avez parlé à votre voisin, que vous avez fait quelque chose pour la communauté?...) À cet égard, on est donc voué à recevoir les reproches des générations futures quant à notre épicurisme.


Alors que l'on arrête de rabâcher les fautes de nos ainés, qu'on arrête de les responsabiliser. C'est facile de s'adosser à une responsabilité collective. 'C’est facile de rejeter la faute sur autrui, mais quid de nous même? Quelle est notre responsabilité vis à vis de nos pairs aujourd'hui et de nos enfants demain? C'est là la question. C'est là où la réflexion commence... pour assurer notre présent et un meilleur avenir.


C'était mes deux sous de réflexion un peu déstructurés je l'avoue.

L'école, du temple du savoir à un foure tout d'éducation

Un petit commentaire au post très intérressant du "bourgeois hautain" sur l'école.

J'adore cette phrase:

"On a fondé, vaguement, un consensus autour de l’idée que la vocation de l’école n’est pas seulement de procurer un savoir à l’élève, mais de lui donner les repères nécessaires afin qu’il se développe pleinement comme individu, comme membre de la société et comme citoyen."

Je crois que tu vois très juste. Les parents se déresponsabilisent sur l'autel d'une école foure tout. Si on restreignait l'école au temple du savoir qu'elle est censée etre et que l'on redonne la responsabilité du civisme et de l'écudation dans le sens francais et non anglais du terme, je crois que çà soulagerait l'école et que ca repartirait son budget de meilleur maniere. Ca conduirait peut etre meme a avoir de meilleurs resultats.

Mais la réalité est triste, on fait de plus en plus de outsourcing dans les companies, tout commen on en fait dans les familles: on externalise l'éducation à l'école et ensuite on lui reproche de ne pas exceller. Ce n'est pas sa vocation premiere. Point. Tout comme on reproche à la Chine de fabriquer des jouets contaminés après lui avoir délaissé tout notre secteur manufacturier en quelques années. Ce n'est pas sa vocation première. Point.

Tout comme pour la Chine, si on fait çà à l'école, il va lui falloir du temps et peut-être de l'argent en plus pour en faire plus.

L'école est censée inculquer le savoir. Même si savoir et éducation sont proches, même s'ils se complètent, si on veut lui délaisser l'éducation de nos enfants, le civisme et la résponsabilité citoyenne, alors il faut lui donner les moyens de nos aspirations. Or que voit-on aujourd'hui? De plus en plus d'heures de travail pour les parents, de moins en moins d'heures pour jouir de leur enfants et pour leur inculquer les bases sociales. On délaisse ce rôle à l'école, à la télévision, à internet ou plus généralement à la société. Alors que l'on ne viennent pas ensuite se plaindre!

Je sais que les parents ont moins de temps à accorder à leur enfants, mais c'est de leur résponsabilité civique que de faire ce suivi de leur investissement. Quand quelqu'un investit en bourse, il fait le suivi de ses actions. Il ne laisse pas la résponsabilité du marcher de faire fructifier ses biens. Tout comme des actions, les enfants sont les actifs des parents (on pourrait même en évaluer le retour sur investissement!), alors faites en le suivi et arretons de faire échoir des résponsabilités à une entité qui en a déjà bien assez. Ou alors, arretons de se plaindre.

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